Au cours des cinq dernières années, environ 450 personnes par an en moyenne ont reçu en Suisse un ou plusieurs organes. A la fin 2021, 1434 personnes en Suisse se trouvaient sur la liste d’attente pour recevoir un organe. Partant de ce type de constat, le Conseil fédéral et le Parlement entendent modifier la réglementation pour que les patients aient davantage de chances de recevoir un organe. Ainsi, les personnes qui ne souhaitent pas faire don de leurs organes devront le faire savoir de leur vivant (principe du consentement présumé). Cependant, les proches seront consultés au moment du décès et ils pourront refuser le don d’organes s’ils savent ou supposent que la personne concernée s’y serait opposée.
Cette nouvelle version de la loi sur la transplantation est un contre-projet à l’initiative populaire « Pour sauver des vies en favorisant le don d’organes », qui demande elle aussi le passage au modèle du consentement présumé, sans toutefois régler le rôle des proches. Si ce contre-projet indirect est rejeté, l’initiative sera soumise au vote, à moins que le comité ne la retire définitivement.