Toutefois, le texte de l’initiative ne contient aucune mention explicite de la vaccination. Il exige de manière générale que toute atteinte par l’État à l’intégrité physique ou psychique d’une personne requiert son consentement. L’initiative touche ainsi notamment au monopole de la violence légitime détenu par l’État (police, poursuites pénales, exécution des peines, armée, domaine des étrangers et de l’asile, etc.). Si l’initiative était adoptée, la police ne pourrait plus, par exemple, arrêter des suspects sans leur consentement. L’État ne pourrait pas non plus reconduire dans leur pays les délinquants étrangers et les requérants d’asile déboutés, à moins que ces personnes n’y consentent. Ainsi, l’initiative va bien au-delà de la vaccination.
Il est important de noter que la Constitution fédérale consacre le droit fondamental à la liberté personnelle, notamment à l’intégrité physique et psychique et à la liberté de mouvement. En principe, toute atteinte à ce droit par l’État nécessite le consentement de la personne concernée. L’État peut toutefois restreindre ce droit dans certaines circonstances, par exemple dans le cadre de mesures de police, de poursuites pénales ou de la protection de l’enfant et de l’adulte. Ceci à la condition qu’il existe une base légale, que cette mesure soit dans l’intérêt public ou que les droits fondamentaux d’autres personnes soient menacés, et que les limitations imposées soient proportionnées. Il est important d’ajouter qu’aujourd’hui déjà, personne ne peut être contraint de se faire vacciner contre son gré en Suisse.