Le coronavirus a eu une influence importante sur notre manière de consommer. En effet, les Suisses se sont massivement tournés vers internet pour procéder à leurs achats, mais aussi pour accéder aux services bancaires ou d’assurance. Les différentes plateformes digitales demandent de s’identifier via une adresse email et un mot de passe. Si tout le monde l’a déjà fait, la Suisse ne dispose d’aucune loi garantissant cette identification sur la toile. Ainsi, afin de pallier ce manque, les chambres fédérales ont adopté la LSIE. Un référendum lancé par les Verts, le Syndicat des services publics et le Parti socialiste a abouti, c’est pourquoi nous votons au début mars.
La LSIE définit le cadre légal pour instaurer un passeport numérique suisse. Cette identité électronique ou e-ID désigne un ensemble de données d’identification personnelle : nom, prénom, date de naissance et d’autres caractéristiques, le tout vérifié par l’Etat. Cette e-ID ne sera en rien obligatoire. L’Etat cautionne et garantit la sécurité des données et l’identité électronique est émise par des entreprises privées.
L’avantage de cette e-ID réside dans le fait que les citoyens n’auront plus qu’une seule identification pour ce qui est des achats sur internet, mais aussi pour les liens avec l’Etat comme la commande d’un extrait du registre des poursuites ou pour de futures votations en ligne. En termes de procédés, l’identification se fait au moment de l’achat ou de la demande, de la même manière que nous devons déjà confirmer l’approbation d’un paiement par carte de crédit via la plateforme du prestataire.
Du côté des opposants, le principal argument avancé est le fait que l’identité électronique est émise par des entreprises privées et non par l’Etat. Selon eux, interposer des privés dans le processus d’e-ID engendre une perte de confiance du public.
Le Conseil fédéral et le Parlement ont largement soutenu ce texte.
Lors de leur séance, les membres de la Chambre patronale ont décidé, par une courte majorité, de ne pas se prononcer à ce sujet.