Carrosserie suisse Fribourg est une association dynamique. Entre formations professionnelles, continues et afterwork, elle travaille activement à créer des liens entre ses membres. Son président Guy Romanens s’engage aussi dans la faîtière nationale et se dit ravi d’avoir contribué à instaurer une convention collective de travail (CCT) pour tout le pays.
Guy Romanens, président de Carrosserie suisse Fribourg, s’engage avec passion pour sa profession. L’homme au parcours de vie atypique – il a commencé sa carrière par un apprentissage de dessinateur en bâtiment, a fondé son entreprise de carrosserie à 22 ans et préside l’association fribourgeoise depuis 2019 après avoir siégé au comité durant une trentaine d’années. Il a brillamment été réélu à son poste lors de l’assemblée générale qui a eu lieu en mai dernier. Il évoque son métier et son engagement avec un enthousiasme inspirant. « J’ai envie de participer à l’avancée de ma profession », confie-t-il.
Depuis le 1er janvier 2024, l’association est gérée à l’Union Patronale du Canton de Fribourg (UPCF). Un changement d’organisation après que le secrétaire est parti à la retraite. « L’UPCF nous fait bénéficier de son expérience en matière de gestion des associations et nous sommes très satisfaits », se réjouit Guy Romanens, qui ajoute apprécier avoir accès à un réseau d’autres associations professionnelles permettant des échanges.
Une CCT nationale
La branche des carrossiers a changé d’organisation sur le plan national, il y a trois ans, lorsque l’association faîtière Carrosserie Suisse est née à la suite de la fusion entre les trois régions : Suisse romande, Suisse alémanique et Tessin. Cette nouvelle entité permet de résoudre au niveau national des enjeux qui touchent toutes les régions, notamment avec les compagnies d’assurance et les autorités. « L’union fait la force », résume Guy Romanens, qui ajoute que le dernier combat concerne la mise en place d’une Convention collective de travail (CCT) nationale déclarée de force obligatoire par le Conseil fédéral au 1er avril 2024. « C’était une bataille intense que nous avons gagnée, insiste le président. Cette CCT permet de financer la formation continue par les cotisations et s’applique à toutes les entreprises de carrosserie suisses, qu’elles soient membres d’une association ou non. »
Sur le plan national, le temps est désormais à la stabilisation car les débats autour de cette CCT ont engendré des oppositions et impliqué l’engagement de ressources qui a obligé l’association à renoncer à certains projets destinés aux membres. Sur le plan cantonal, en revanche, la section fribourgeoise prépare un déménagement des cours interentreprises dans les locaux du nouveau Campus Le Vivier à Villaz-Saint-Pierre. Un déménagement poussé par l’Association du Centre professionnel cantonal (ACPC) qui porte le projet. « A Villaz-Saint-Pierre, nous aurons des locaux à la pointe, probablement le meilleur outil de formation professionnelle de Suisse romande », commente Guy Romanens. Cet aménagement représente un investissement de plus d’un demi-million de francs pour l’association. Un montant qui permettra aux jeunes de travailler dans des conditions extraordinaires.
La formation, ce pilier
Il faut dire que la formation professionnelle est un pilier central de l’association Carrosserie suisse Fribourg. Elle forme chaque année une quarantaine d’apprenti ·e·s sur quatre ans. Si les jeunes se désintéressaient de la profession il y a quelques années, ils/elles montrent un regain d’intérêt depuis deux ans. Il faut dire que l’association a mis en place des stratégies pour les séduire. « Nous avons créé une académie pour les apprenti·e·s, explique Guy Romanens. Nous leur proposons des visites, des réunions, des journées récréatives pour que les jeunes apprennent à se connaître entre les volées et puissent échanger sur leur métier, notamment au travers des réseaux sociaux. »
Lorsqu’on évoque la relève, le président se dit confiant. Même s’il voit quelques lacunes de certains domaines de base, il répète l’importance de former la jeunesse. Afin d’accompagner ses membres dans cet engagement, l’association fournit aux entreprises formatrices un guide méthodique traçant les phases d’apprentissage et les sujets à traiter avec les apprenti·e·s durant leurs quatre ans de formation. En parallèle, plusieurs formations continues sont organisées, à commencer par le brevet et la maîtrise. « Depuis l’instauration de la CCT, trois jours de formations continues sont obligatoires, souligne Guy Romanens. Cela permet d’avoir un personnel toujours à niveau et au fait des évolutions du métier. »
- 1974 fondation de l’Union fribourgeoise des carrossiers
- 2021 fusion nationale sous le nom de Carrosserie Suisse
- 2024 1er avril : la CCT nationale des carrossiers est déclarée de force obligatoire par le Conseil fédéral.
- Août : déménagement des cours interentreprises dans le Campus Le Vivier, à Villaz-Saint-Pierre