Thomas Vianney Mboua, sacré meilleur échafaudeur

Pas étonnant que le jeune homme ait remporté le précieux sésame. La passion du métier, la détermination à ­aller toujours plus loin ou encore l’envie de gagner, on les perçoit tout de suite chez l’échafaudeur de 23 ans. Tout a commencé avec un apprentissage chez Fasel Echafaudages, en 2018. Thomas se cherchant encore un peu, cette expérience lui aura ­permis de trouver sa voie : « J’ai aimé l’ambiance, le fait que chaque chantier était différent et qu’on ne restait pas tout le temps au même endroit », explique-t-il. Mais il convient que c’est aussi ce qui représente le plus grand défi dans le métier : « Pour chaque projet, la manière de monter diffère, il faut s’adapter en fonction du chef de chantier, de sa manière de travailler. »

Les défis ? Ce n’est pas ce qui effraie Thomas. Bien au contraire, c’est ce qu’il ­recherche. Déterminé à avancer et à ne pas rester sur ses acquis, il a fini son CFC l’année dernière et décidé de poursuivre directement avec une formation de chef d’équipe, étape supplémentaire qu’il a réussie peu avant sa participation aux SwissSkills.

Le détail qui a fait la différence

C’est donc lors d’une édition passionnante des SwissSkills 2022 que le jeune champion fribourgeois a pu démontrer une fois de plus sa forte volonté en remportant la récompense en or, en duo avec son collègue Daniel Alexandre Da Silva Costa. Parmi les quatre équipes d’échafaudeurs en compétition lors de la finale, c’est son binôme qui s’est démarqué en relevant le challenge : monter une structure sur deux niveaux avec une plateforme suspendue. Le détail qui a fait la différence ? « La vitesse et la précision », répond le champion. « On a pris le temps qu’il fallait pour faire les choses bien et ainsi éviter des problèmes. Comme quoi, on peut assimiler rapidité et efficacité », sourit l’échafaudeur bullois.

Il retient finalement de cette expérience le dépassement de soi. « Ça m’a donné envie de gagner, de me donner à fond », atteste Thomas, qui souhaite inspirer d’autres apprenti-e-s à participer à cette compétition. « Je leur dis d’y aller avec le cœur. Ils voient l’envergure que ça prend, les retombées positives professionnelles ou personnelles. J’espère que ça les motive. »

Pour le jeune homme, la récompense aura non seulement valorisé sa réussite et son engagement, mais elle lui a permis ainsi qu’à son entreprise de bénéficier d’une image positive. En effet, plusieurs médaillés des SwissSkills ont été formés chez Fasel Echafaudages : « Cela donne aussi confiance aux clients et démontre que le travail est fait avec qualité », souligne Thomas. « Ça ne fait pas que bien sur un CV », aime-t-il souligner, conscient que la médaille et la couverture médiatique lui auront ouvert des portes.

Cela ne l’empêche pas pour autant de se concentrer sur la suite : « J’ai encore beaucoup à faire, mais je souhaite continuer à me former, surtout dans le métier que j’aime, c’est motivant », affirme Thomas. Son but à présent : poursuivre en tant que chef de chantier d’ici un à deux ans puis ­arriver à la maîtrise pour terminer en tant que chef contremaître. « Pouvoir faire le montage comme je l’entends et être autonome », conclut l’échafaudeur.