Les résultats de l’enquête démontrent que les entreprises sont sensibles aux préoccupations de leurs collaborateurs qui font face à une augmentation globale du coût de la vie. Sur 313 entreprises sondées, essentiellement des PME, elles sont plus de 80% à prévoir une augmentation de salaire. Il est à considérer que 2/3 des répondants sont des entreprises soumises à une CCT. Ainsi, dans le cadre des négociations avec les partenaires sociaux en cours ou qui devront encore avoir lieu, une nette tendance se dégage pour une augmentation généralisée des salaires l’année prochaine.
En ce qui concerne les fourchettes des augmentations prévues à ce stade, le sondage indique que :
- • 13% des entreprises prévoient une augmentation inférieure à 1%
- • 39% des entreprises prévoient une augmentation entre 1% et 2%
- • 32% entre 2% et 3%
- • 16% supérieure à 3%
En parallèle, près de 40% des entreprises non soumises à une CCT renoncent, à ce stade, à une augmentation de salaire. Une décision qui peut s’expliquer par la crise du covid dont les effets se font encore ressentir dans certains secteurs, mais aussi par les hausses du prix de l’énergie annoncées cet automne et un marché de l’approvisionnement qui reste tendu selon les domaines.
Les entreprises se basent sur l'Indice des prix à la consommation
Afin de fixer les augmentations salariales 2023, les entreprises sondées affirment s’appuyer, dans l’ordre d’importance, sur l’indice des prix à la consommation, sur les indications émanant directement de leur branche puis sur les recommandations émises par les associations économiques.
Dans le contexte actuel relativement tendu, la question de l’absorption de ces hausses de salaires se posent. Ainsi, pas moins de 44% des entreprises entendent réduire d’autres charges et la même proportion envisage de diminuer ses marges. En parallèle, la moitié des entreprises sondées prévoit une augmentation du prix de vente.
Notre sondage montre aussi que seules 20% des entreprises interrogées prévoient d’autres compensations que les augmentations salariales. Ces PME envisagent d’instaurer des
mesures touchant à une amélioration des méthodes et outils de travail (matériel, ergonomie, mobilité, flexibilité) ou des actions permettant d’offrir davantage de services et prestations internes. En revanche, elles se montrent moins séduites par l’octroi d’autres avantages financiers indirects.
En ce qui concerne le marché de l’emploi, 60% des entreprises ayant répondu à notre enquête disent souffrir passablement ou fortement de pénurie de main d’oeuvre. Seules 18% des PME déclarent ne pas être concernées par ce problème.