La campagne de recrutement des apprentis de la Banque Cantonale de Fribourg (BCF) 2022 est bouclée depuis l’automne 2021. Pourtant, c’est bien pour évoquer la formation professionnelle que Patrick Betticher, responsable des ressources humaines à la BCF (RH), nous reçoit. Renseignements pris auprès des plus anciens, l’établissement forme des apprentis depuis le milieu du XXe siècle. « Ils sont parties intégrantes de l’entreprise », commence Patrick Betticher. Pas moins de sept apprentis de commerce orientation banque (en général trois alémaniques et quatre francophones) sont engagés chaque année.
« En tant que banque cantonale, nous sommes un pilier de l’économie fribourgeoise, nous avons aussi le rôle de proposer une formation aux jeunes », explique le responsable RH qui ajoute : « Nous construisons notre futur avec la jeunesse. » D’ailleurs, nombreux sont les apprentis qui sont engagés dans la structure à la fin de leur apprentissage. Une autre voie d’apprentissage a été récemment ouverte dans la banque, celui d’agent relation clients. Une nouvelle filière dans le domaine de la banque en ligne.
La qualité de la formation des apprentis joue un rôle prépondérant pour la banque. « Nous tenons à offrir un encadrement de qualité, c’est pourquoi nous investissons du temps et que de nombreux acteurs gravitent autour de la formation professionnelle », détaille Patrick Betticher. Il énumère les formateurs pratiques qui jouent le rôle de mentor, les formateurs internes qui enseignent les spécificités des produits bancaires et, finalement, Francine Etienne, la responsable des apprentis et des stagiaires. Toute une structure est en place pour que la formation se déroule au mieux. « Les jeunes amènent de la fraîcheur, une vision différente et une nouvelle manière d’appréhender la vie », explique le responsable RH qui ajoute que cela permet aussi aux plus anciens de partager leur savoir.
Une ombre à ce joli tableau : depuis quelque temps, la BCF peine à trouver de « bons » apprentis. « Les jeunes sont aussi compétents qu’il y a 20 ou 30 ans, mais notre secteur d’activité souffre de la concurrence avec la perspective de faire des études et avec de nouveaux métiers qui inspirent davantage les jeunes », constate Patrick Betticher qui rappelle que l’apprentissage représente pourtant une porte ouverte à tout un panel de formations, du brevet dans le secteur bancaire au master universitaire.
Le défi de la digitalisation
Que représente le prix reçu lors de la Rentrée des Entreprises ? « Une belle récompense pour le précieux travail accompli par ma collègue Francine Etienne et tous les acteurs impliqués dans la formation des apprentis », répond tout sourire Patrick Betticher. Il poursuit : « C’est aussi une confirmation que nous sommes sur la bonne voie. »
La BCF, comme toutes les autres banques, devra relever différents défis pour la suite, à commencer par la digitalisation. « Nous devrons trouver un équilibre entre les formations en présentiel, indispensables selon moi, et celles à distance », note Patrick Betticher. De plus, une réforme de l’apprentissage pointe le bout de son nez. Elle vise à revoir le contenu de certains cours pour introduire des concepts comme la blockchain ou les cryptomonnaies ainsi que les contacts clientèle à distance.