Amélie et Alessio, quelle est la particularité de vos pailles ?
Amélie : Elles sont produites à base d’engrain ou de seigle biologique. La paille d’Okapaï s’utilise comme n’importe quelle paille en plastique, à la différence qu’on peut la composter plutôt que de la jeter à la poubelle.
Alessio : Nos pailles sont 100 % naturelles car elles sont récoltées manuellement dans le champ et non traitées par la suite. Nous faisons une sélection rigoureuse des tiges pour assurer une qualité optimale. Notre procédé est à la fois artisanal et durable.
Est-ce que vous possédez votre propre champ ?
Amélie : Non, nous travaillons avec des agriculteurs suisses possédant un label Bio et qui partagent nos valeurs et notre sensibilité environnementale. Cette collaboration est très utile : ces derniers nous mettent à disposition la paille qui serait normalement non-valorisée et nous lui donnons une nouvelle vie sous forme de pailles.
La paille n’altère-t-elle pas le goût de la boisson ?
Alessio : Non, pas du tout. Le plaisir de la consommation est exactement le même.
Qu’est-ce qui vous a motivé à lancer Okapaï ?
Alessio : Nous sommes tous particulièrement sensibles à la problématique des plastiques à usage unique et à la pollution que ces derniers engendrent. Chaque année, huit millions de tonnes de débris plastiques terminent dans les océans du monde, soit 250 kilos par seconde. Parmi ces déchets, les pailles tiennent une bonne place dans le classement. Notre volonté, c’est de remplacer celle-ci par une alternative innovante et attractive.
Amélie : Le slogan « le plastique, c’est fantastique » des année 80 est définitivement obsolète. Okapaï, c’est notre solution moderne pour les restaurant, cafés et bars suisses ainsi que les consommateurs à la maison.
Vous avez lancé votre start-up durant vos études à la HES-SO à Fribourg. Était-ce difficile de combiner les deux ?
Amélie : C’était un challenge, c’est sûr ! Heureusement, nous avons bénéficié du soutien de l’association Fri Up qui nous accompagné durant notre lancement et nous a fait profiter de son large réseau. Aujourd’hui, nous avons tous obtenu notre diplôme tout en développant les activités d’Okapaï.
Pouvez-vous déjà vivre des revenus d’Okapaï ?
Alessio : Pas encore. Pour l’instant, nous travaillons encore tous à côté mais c’est notre but. Pour cela, nous allons notamment étendre notre offre. Nous sommes actuellement en plein développement de pailles comestibles à base de marc de fruit. Ce sera une étape supplémentaire en direction du zéro déchet.
Article par Fri Up